Le dimanche 1er octobre à l’occasion d’octobre rose, nous recevions Faby Perier, auteur interprète qui partageait avec nous son combat contre le cancer du sein, sur l’émission « A votre santé ». C’est au cours de son témoignage qu’elle évoque, à ma grande surprise, le cancer du sein chez l’ homme. Alors non, je ne savais pas que les hommes pouvaient en être atteints, il n’y pas de honte ! Mais pour autant cette information m’a vraiment donné envie d’en savoir plus et de vous en parler car, si d’une manière générale, les hommes aiment être entourés de femmes, j’imagine que José aurait préféré que cela ne soit dans un autre contexte .

 

« LE CANCER DU SEIN, CA N’ARRIVE PAS QU’AUX FEMMES »

 

José Fort est journaliste, ancien correspondant du journal "L'Humanité" à La Havane et en Amérique du Sud. Un jour, il prend sa douche comme chaque matins. Un jour, il sent une boule à son sein. Il consulte son médecin qui ne comprend pas trop d’où vient celle-ci mais lui fait faire une biopsie par mesure de précaution. Le verdict ne fait aucun doute : c’est un « cancer du sein ». Comme toute annonce de cancer, c’est le choc. Pour le malade mais aussi pour le médecin,  car en effet seulement 1 % des hommes développent un cancer du sein;

 À l’annonce de sa maladie José Fort n’en parle pas autour de lui, c’est assez gênant, son attitude est totalement compréhensible.

 Ce n’est pas simple d’annoncer qu’on est malade, mais encore moins quand c’est une maladie cataloguée féminine.

 Il décide par la suite d’en parler tout naturellement. Après tout, c’est un cancer, certes, peu commun mais avec des traitements semblables que ceux des femmes atteintes de la même pathologie. Il subit une chimiothérapie très lourde, entourée de femmes qui subissent le même traitement. Bizarrement et heureusement pour lui, il ne perd pas ses cheveux ni ses sourcils. La chirurgie est importante aussi mais chez les hommes, il n’y a pas de reconstruction mammaire comme pour les femmes, il restera avec une très vilaine cicatrice au sein.

José nous raconte quelques petites anecdotes : lors des consultations, il est le seul homme dans la salle d’attente et lorsque vient son tour, le médecin appelle Madame Fort. Il est le premier surpris lorsqu’il voit un homme se lever mais le cas étant rare, les médecins sont beaucoup plus attentifs envers José.

 José Fort ne sait pas et ne veut pas savoir s’il existe une association pour la lutte contre le cancer du sein masculin, il est bien sûr, allé tapoté sur internet pour s’informer mais après avoir lu quelques articles sur le cancer, quels qu’ils soient, il trouve que ceux-ci sont déprimants et larmoyants…et ne veut pas se retrouver dans ce cadre.

Afin de lutter sereinement contre cette maladie, José Fort et son entourage (compagne, enfants, famille..) ont instauré une règle : « joie et bonheur ». C’est ainsi que 18 mois se sont écoulés entre traitements lourds, repos, reprise d’une vie normale.

Aujourd’hui, l’ancien chef du service international de « L’Humanité » également auteur du livre « 30 ans d’humanité ce que je n’ai pas eu le temps de vous dire » aux éditions Arcane 17 a repris ses activités et collabore avec différents médias. Il fait ses contrôles régulièrement comme tout le monde. Pour lui, « l’essentiel c’est l’environnement ».

 Mon mot pour José :

 Tout simplement merci et bravo pour votre témoignage, à travers vos mots, nous ressentons beaucoup de force et d’espoir . Merci d'avoir accepté de mettre en lumière une maladie connue du public mais avec des aspects encore méconnus. Pour moi, vous avez adoptez la meilleure recette qui puisse exister : « joie et bonheur » pour combattre au mieux la maladie et je vous souhaite de continuer d’aller bien.

 Mon mot pour la fin :

 Au moment où nous sommes diagnostiqués d’une maladie ou d’un problème de santé, nous avons tous besoin d’informations qui ne sont pas toujours faciles à obtenir par son médecin qu’on ne peut parfois pas monopoliser des heures pour répondre à toutes nos questions. Souvent aussi, face au personnel médical, nous encaissons les informations qui nous sont données alors que les questions ne viennent pas forcément sur le coup .

 

Le réflexe que nous avons tous est d’aller sur internet mais là on ne le répète jamais assez : ATTENTION il faut prendre vos informations mais surtout en laisser. Comme le souligne José Fort dans son histoire, beaucoup de témoignages sont assez difficiles à lire et sont déprimants, choisissez « la force et l’espoir" et surtout ne vous comparez jamais aux autres, chaque cas est différent.