Un pas vers l’espoir mais encore un peu tôt pour crier victoire…
« Maintenant je veux m’en sortir , je veux en finir avec ce mal qui me ronge et je me sens prête à me battre envers et contre tous ces démons qui me hantent.
Consciente de sa maladie, c’est vers l’âge de 11 ans qu’elle convoque ses parents en leur demandant droit dans les yeux de la faire ré hospitaliser « Maintenant je veux m’en sortir , je veux en finir avec ce mal qui me ronge et je me sens prête à me battre envers et contre tous ces démons qui me hantent. Le lendemain elle intègre un centre thérapeutique le centre William Lennox à Bruxelles.
« je suis passée par des moments ou certaines épreuves me paraissaient insurmontables, il m’a fallu des heures; des jours; des semaines pour daigner avaler la moitié d’une cuillère d un bol de soupe , je voulais m’en sortir mais je n’arrivais pas à avoir un deuxième déclic :
Celui de prendre ma cuillère remplie de soupe , la mettre dans ma bouche et avaler , puis un jour j y suis arrivée après un grand cheminement .
Sur le chemin de ce long combat j’ai rencontré une fille extraordinaire: Vanessa Sarfati qui m a bouleversée, elle aussi anorexique je crois que quelque part son discours m’a aidé à avoir le fameux déclic que j’attendais tant …. peu de temps après Séréna s’est vu bouleversée d’apprendre le décès de cette jeune femme .
Quelques semaines plus tard , il fallait que Sérena ré intègre les morceaux, en commençant par picorer des micros miettes ,jusqu’au jour où l’odeur de la pizza de sa maman faite avec beaucoup d’amour lui a donné envie de manger et redevenir « quelqu’un de normal » phrase qu’elle répétait en boucle à ses parents.
Après 18 mois d’hospitalisations dans différents hôpitaux en passant par les soins intensifs elle sort la tête de l’eau, malheureusement , on ne se débarrasse pas facilement de l’anorexie, une fois sortie de l’anorexie mentale , c'est vers une une forme que la jeune fille a basculé : l’anorexie physique.
L’anorexie physique incite à calculer tout ce qu’elle mangeait, son rapport à l’ alimentation restait très conflictuel
« j étais suivie par un grand professeur le Pr Serrant un super pedopsy."
En parallèle, Séréna se réjouissait d’avoir repris le chemin de l école où elle a réussi grâce à beaucoup de travail et de volonté à rattraper son retard et ses lacunes.
C’est à ses 17 ans qu’elle estime être sortie de son anorexie , au moment où elle s’est sentie revivre
« j’avais retrouvé mon sourire éclatant et plein de vie, l’envie de danser, rire, chanter et surtout je n’étais plus en guerre avec mon assiette ainsi que les aliments qui se présentaient à moi , elle s’est également concentrée sur le sport qu’elle estime essentiel pour le bien être".
Alors à son tour, elle a eu envie de prendre sa revanche en aidant les autres, en allant livrer son témoignage à des jeunes dans les hôpitaux en leur racontant par où elle est passée et surtout en leur prouvant que l’on peut guérir de l’anoréxie.
Peu de temps après, Séréna a démarré sa vie active mais avant cela , elle commence par faire des shootings qui l’ont beaucoup aidés à accepter et se réconcilier avec son image et progressivement elle observe qu’elle ne fait plus du tout attention à ce qu’elle je mange.
Prête, forte et déterminée; elle commence les études du métier qu’elle exerce aujourd’hui celui d éducatrice spécialisée «En plus de mes cours je bossais depuis l’âge de 17 ans , j’ai enchainé les boulots, caissière, vendeuse, hôtesse avant de devenir mannequin et de se lancer dans sa première aventure à la télévision »
« Quand j’ai commencé à être exposée sur les écrans beaucoup de personnes soulignaient ma maigreur, je me suis rendue compte que j’étais réellement guérie car aucune des réflexions ou des remarques que je recevais à ce sujet ne pouvaient m’atteindre ni même me blesser »
Aujourd’hui Séréna est heureuse et épanouie et tout lui sourit auprès de son compagnon Guiseppe et de leur petit fille Emy âgée de 6 mois, maman comblée en plus de son métier d’éducatrice spécialisée où chaque jour elle est auprès d’enfants ayant diverses problématiques..
» ce métier j’en ai toujours rêvé …
« Mon métier est difficile et présente parfois des risques mais j’en suis très fière, je n’ai pas de mots assez forts pour expliquer ce que je ressens chaque fois que je vois des enfants évoluer mais aussi et de pouvoir observer le bonheur qu’ils éprouvent eux même grâce à leurs progrès.
Merci à toi Séréna de m’avoir confié ton histoire et m’avoir fait confiance , j’ai été étonnée d’en apprendre autant sur ce long et difficile combat que tu as mené et gagné sois fière de toi , ton témoignage aidera plus d’une personne j’en suis convaincue .